9. La chasse au petit par le preneur
La chasse au petit est un exercice difficile. Il faut savoir :
Il existe bien sûr les chasses au petit de circonstance (si celui-ci n’arrive pas à se sauver naturellement ou bien lorsque les défenseurs n’ont pas trouvé la bonne stratégie de défense). C’est pourquoi tout au long de la partie, il ne faut jamais perdre de vue cet objectif. En effet, il arrive parfois qu’une distribution étonnante empêche le petit de se sauver (même coupe et même longue que le preneur par exemple). Dans ce cas, la chasse au petit est un exercice d’équilibriste : faire tomber les atouts qui protègent le petit pour ensuite récolter celui-ci.
La plupart du temps, la chasse au petit se décide une fois que le preneur a vu le chien. Il est des chasses au petit qui, bien que victorieuse, ont abouti finalement à perdre plus de points que ce qu’a rapporté le petit.
Bref rappel : Si le preneur a deux bouts ou zéro , le petit chassé vaut 10 points ( 5 pour sa valeur et 5 de contrat à 36 au lieu de 41 ou à 51 au lieu de 56). Si le preneur n’a qu’un bout, le petit vaut alors 15 points (la différence de contrat étant de 51 à 41). Le rapport entre le gain et le risque de s’affaiblir n’est plus le même !
Dernier avantage de cette méthode du désordre, la valeur de la mémoire ! En effet, à votre prochaine chasse, si vous possédez 21-19-18-17... Que fera le détenteur du petit sur le 19 ? Croira-t-il que vous jouez le 19 avant le 20 ou jouera-t-il le petit dans l’espoir que le 20 vienne ramasser le pli ?
Placé devant le gros atout de la défense, il vous faudra jouer petit atout juste ce qu’il faut : un coup de trop et le petit se sauve parce que son propriétaire ne peut plus monter à l’atout, un coup de moins et la défense aura la possibilité de jouer atout maître pour le sauver. Déterminer le juste milieu est difficile : il faut déterminer où sont le petit et l’atout majeur manquant, surveiller les hauteurs d’atout de ces deux joueurs pour " deviner " le moment de leur vulnérabilité (l’atout majeur devenu trop court ou le petit dans cette situation). Par exemple, si vous possédez la séquence " 21,20,18,17,15,...excuse " et que le propriétaire supposé de l’atout majeur lâche le 14. Vous savez qu’il lui reste au mieux 19 et 16 qui tomberont sur vos 21 et 20. De même, avec les mêmes cartes en main, si le propriétaire supposé du petit donne des signes d’épuisement (il joue en décroissant et lâche le 5 alors que vous avez déjà lancé 2 et 3), il est temps de lancer 21, 20.
9.2 Savoir terminer une chasse
On ne parlera pas de la fin d’une chasse lorsque le petit a été pris. Mais plutôt du cas où, après avoir lancer votre séquence d’atouts maîtres, vos constatez que le petit est encore en jeu et que la défense possède maintenant l’atout maître qui permettra de le sauver à coup sûr. Dans ce cas, ne perdez pas de temps à rejouer atout et offrir par la même occasion le petit sur un plateau aux défenseurs. Jouez alors une stratégie d’enfermement. Le seul cas où vous pouvez continuer à jouer atout c’est lorsque vous êtes sûr que le petit est dans la même main que l’atout maître (parce qu’il n’a pas cherché la protection de ses partenaires en signalant le petit).